Arrivée...

Un cheval trempé de sueur après avoir galoper et trotter pendant plusieurs heures marchait pour la première fois sur ces terres.L'étalon marchait d'un pas lent,fatigué.Avant,il était très énervé mais il s'était calmé sentant la fatigue venir.Espérant arriver à un point d'eau,son voeux était éxaucé.Il s'approcha du lac et but plusieurs gorgées d'eau fraîche.Il espérait bientôt rencontrer un autre cheval car il n'aimait pas trop être seul.Il espérait aussi ne pas croiser un humain.Il les détestait du plus profond de son coeur.Comment pouvait-on être aussi cruel.Malgré ce qu'il pensait,il y avait quand même des hommes bien.Filou rebut quelques gorgées et regarda aux alentours.Rien.Il hénnit et attendit une réponse.Toujours rien.

Un petit grondement retentit non loin.
L'étalon noir avait été caché par un buisson au bord de l'eau, mais sa tête apparut au dessus de celui-ci, dévisageant l'inconnu avec curiosité.
Il faut dire que Wild n'avait pas vraiment de connaissances parmis les chevaux. Pas qu'il soit renfermé, mais sa route avait rarement croisé celle des siens..
Il répondit à l'appel par un hennissement grave, toutefois nullement agressif.
Oh il savait bien que certains étalons sautaient sur tous les mâles qu'ils voyaient, cherchant délibéremment la bagarre, mais il continuait de croire que certains étaient plus intelligents que cela..

L'étalon tourna la tête un peu surpris.
Il n'avait en effet,pas vu l'autre cheval et ne s'attendait même pas à une réponse.
Il fit quelque pas dans la direction de l'inconnu espérant qu'il ne l'attaque pas,car Filou n'aurait jamais assez de force pour se défendre après ces heures de marche pour arriver ici.
L'autre étalon avait répondu par un hénissement qui ne semblait pas montrer que le cheval voulait l'attaquer.
Filou s'approcha encore de quelques pas puis demanda:
"heu,salut...comment tu t'appelle ?"

-Bonjour, répondit Wild de sa voix un peu enrouée. Moi c'est Wild Angel, et toi?
Il se déplaça pour se dégager du buisson, apparaissant sous le soleil du printemps avec de doux reflets sur sa robe d'un noir preque parfait.
Le mâle en face de lui semblait grandement affaiblit. Si un prédateur surgissait, il serait certainement en bien mauvaise posture!
Wild secoua ses crins épais, adressant un sourire à l'inconnu.

Filou répondit au sourire de Wild Angel par un sourire plus fatigué mais tout de même heureux.
-Je m'appelle Filou...c'est la première fois que je viens ici.Une petite question: Y-a-t-il des hommes par ici ? car je n'en ait pas encore vu.
demanda-t-il espérant de tout son coeur que l'étalon noir répondrait "non".N'empêche qu'il savait très bien tout au fond de lui,que c'était impossible qu'il y ait un endroit sur terre ou il n'y avait pas d'hommes.

Wild vit bien au regard de l'étranger qu'il était inquiet à ce sujet. Cependant il ne pouvais lui mentir à ce sujet, des hommes il y en avait tant..
-Oui, répondit-il d'un air compatissant. Mais en faisant attention, on peut les éviter assez facilement. Ils ne sont pas très vifs..
Il ne dit rien au sujet de ses intéractions avec une humaine. Après tout si elle était montée sur son dos c'était parce qu'il était resté près d'elle..
-Tu as déjà eu des problèmes avec?

Filou soupira,il en avait marre des hommes.
-Avant,je faisait des concours de saut et je gagnais souvent.Mais quand je perdais,de retour au boxe,on me fouettait,des fois pas beaucoup mais des fois très fort.Le dernier concours de saut que j'ai fait,C'est l'homme à qui 'j'appartenais ' qui est venu.J'ai su que c'était mauvais signe car les autres fois,il venait juste pour les concours et sinon laissait des autres hommes s'occuper de moi.Mais cette foi ce fut lui,et cette fois ce fut la pire des fois.Les autres hommes m'ont finalement laissé partir.C'était gentil de leurs part,mais ils m'avaient quand même fouetté auparavant et si nous (les chevaux) aimait vraiment,ils ne devraient jamais nous fouetté...Et sinon,toi et les hommes ?

Wild avait couché les oreilles au récit de l'étalon.
-Vraiment? C'est révoltant, pour qui se prennent-ils?!

Il se radoucit à sa question.
-Oh et bien je n'en ai rencontré qu'un. Une femme.
Il hésita, mais après tout il n'avait rien à cacher.
-Je suis resté près d'elle, elle me caressait avec une tendresse immense. Je voyais dans son regard que pour rien au monde elle ne me ferait de mal..
Sa gorge se serra un peu.
-Et puis, elle est montée sur mon dos alors que je ne m'y attendais pas. Oh, tu dois avoir l'habitude si tu faisait du saut. Mais moi, je ne connaissais pas du tout et j'ai un peu paniqué.. Au final elle est tombée quand je me suis cabré.

Filou hésitait:il n'avait jamais rencontré d'humains aussi gentils que celle qu'avait décrit l'étalon.Mais après tout,pourquoi lui aurat-il menti.Il n'empêche qu'il n'arrivait pas trop à y croire.Il hésitait à le croire mais décida qu'il en jugerais par lui-même si il en rencontrais.Il demanda néanmoins curieux:
-heu...et comment elle va ?
Du coup,il se demanda s'il n'avait pas fait une erreur en posant cette question.

Wild vit bien que l'étalon ne savait pas trop si cela était la verité, mais peu lui importait.
-Oh elle a perdu connaissance quelques heures. Je suis resté près d'elle au cas où un prédateur en profiterai.. Mais ensuite elle s'est levée, je crois qu'elle va bien.
Du moins, il l'espérait. Il avait déjà vu des animaux subir de forts chocs et semblant avoir résisté, pour finalement mourir quelques jours plus tard des suites de cela..

L'étalon baie ne savait pas trop comment réagir.
Il n'aimait pas les humains et ne les aimerait pas de sitôt.
Il décida donc de changer de sujet pour être un peu plus à l'aise.
-Et toi, tu viens d'ou ?
demanda-t-il espérant qu'ils ne retomberaient pas sur le sujet :hommes.

-Oh je suis né ici, fit Wild en se détendant un peu. J'ai quitté mes parents très jeune, j'avais soif d'indépendance et j'ai erré seul deux années. A présent j'ai repris contact avec eux, et j'apprécie la compagnie. Je suis aussi totalement à l'aise quand il s'agit de se débrouiller seul..
Par habitude plus que par faim, le cheval se laissa aller à brouter un peu.
-Avais-tu des amis à l'époque de tes concours?

Filou eut un petit sourire triste.
-Oui...Chez le propriétaire dont je t'ait parlé,il y avait deux autres chevaux.On a vite fait connaissance et on se remontait le morale entre nous.L'un deux est mort d'une colique.Moi et le deuxième sommes restés plus longtemps...aucun cheval n'est venu à la place de l'autre.On essayait tant bien que mal de ne pas déprimer...mais des fois,c'était vraiment dur.Après,le monsieur à vendu l'autre cheval et je me suis retrouvé tout seul,espérant qu'un autre viendrait pour me tenir compagnie.Aucun cheval n'est arrivé.Puis j'ai loupé le dernier concours...et tu connais la suite.

-Je vois, fit-il, pensif.
Il chercha quelque chose à dire pour lui remonter le moral, mais rien ne lui vint à l'esprit. C'était une bien triste histoire..
-Ici, les chevaux sont heureux. Mais il faut toujours se méfier lorsque l'on voit un homme, car certains nous capturent pour nous revendre.. Pas tous, mais certains. C'est déjà arrivé à une de mes amies et.. Je ne l'ai plus jamais revue.
Pourtant, ça n'avait pas servit de leçon à Wild puisqu'il s'était tout de même risqué à cotoyer une humaine..

Du coup,ils étaient deux à penser a leurs amis.
Filou sourit repensant à des momments drôles.
Puis son sourrire s'éfaça pensant à la mort d'un cheval puis au départ de l'autre.
-Les meilleurs momments étaient ceux que l'on passait dans les champs pour se reposer.
dit-il pensant à voix haute.

Wild regarda son compagnon, qui avait l'air bien nostalgique.
-Au moins vous aviez la chance de sortir au champ, c'est déjà ça!
Il prit un air plus triste pour ajouter:
-J'ai entendu dire que certains restaient dans de toutes petites salles de bois sans pouvoir se retourner, et pour d'autres plus chanceux dans de petits parcs de quelques mètres de long appelés "paddocks" ..
Il regarda l'étendue d'herbe et d'eau, songeant que jamais il ne pourrait vivre sans voir cela chaque jour..

Filou le regarda et répondit:
-Le plus souvent,ont étaient dans ces stales que tu a décrites mais on nous entrainaient,nous faisaient suater,il y avait les concours et les champs.Mais c'est vrai qu'il y en a des qui ont eut beaucoup moins de chance que nous...je les plains.Aux concours,il y a pleins de gens qui te regarde et qui chuchote entre eux,puis il y a une grande voix qui dit combien tu as fait de point à la fin...aprtès,on te ramène dans ta stall...pi pour les transports c'est pas terrible,surtout si la route n'est pas bien plate.Tu as déjà vu un concours ?

-Non, répondit Wild non sans une petite honte. Je suis d'ici, de l'Ouest, les seuls concours que l'on a sont ceux des cowboys.. Ramener les troupeaux, faire tourner les chevaux autour de tonneaux ou encore essayer de tenir le plus longtemps possible sur un taureau ou un cheval sauvage.
Il marque un temps d'arrêt, puis demanda avec curiosité:
-Mais tu comprend le langage des hommes??
Il avait entendu dire que certains chevaux, élevés depuis leur plus jeune âge par les humains, réussissaient à comprendre la signification de leur langue.

Filou réfléchi:il ne c'était jamais demandé s'il compenait des mots.
-Ben,au fil du temps,tu reconnais quelques mots qu'ils emploient souvent quand il y a des chevaux.Mais eux ne nous comprennent absolument pas,à par avec les gestes que l'on fait.
L'étalon baissa la tête et se mit à brouter un peu.