Daniel et ses pensées, inconnues pour tous..[PV Sauvage]

Un jeune homme marchait péniblement, épuisé. Du moins, en apparence. En réalité, il ruminait de bien sombre pensées. Il s'assit à l'ombre d'un arbre, ne se souçiant pas des inobrables chenilles et autres insectes qui pourraient lui rendre visite. Il n'en avait rien a faire. En fai, il était trop plongé dans ses pensées pour que cette idée éfleure seulement ses pensées. Il pensait à sa chère mère, et à sa mort soudaine. Des larmes seraient montée à ses yeux, sil il ne se serait pas passé des choses bien pire encore.. Le premier meurtre, par exemple.. La ou il avait du fuir.. Ensuite, sa première venue ici et sa rencontre avec les trois filles qu'il avait revue pile au moment ou il se retrouvait sur ces terres..

Ensuite, il était repartie, et l'une d'elle lui avait dit qu'elle l'aimait. Il s'était demandé pourquoi, puisqu'il n'était qu'un vulgaire meurtrier. Et il était reparti déchiré. Mais voir son père était très important pour lui. Il n'aurait jamais du, en fait, jamais du aller en Inde. La bas, pour lui en tout cas, il avait de nouveau tué un homme. Et il avait involontairement volé une bague sacrée. Il regarda son doigt sectioné, au passage, un élan de tristesse s'emparant de son corps tout entier. il gliassa sa main dans son sac et en ressorti la fameuse bague.. Daniel ne se sentait pas normal. Quelqu'un de normal pleurerais à chaude larmes à ses souvenirs. Il se sentait seul et tueur. C'était atroce. Ile se refusait de faiblir, et peut-être était-ce pour ça qu'il culpabilisait tant. Il était revenu, et se souvint avoir déjà entendu, sur ces mêmes lieux, un bruit pareil.. Ceci interrompit ses pensées, alors qu'il glissait de nouveau la bague dans son sac..

Pendant que le jeune homme ruminait de sombres pensées, Sauvage en faisait tout autant. Elle marchait, tête basse, sa queue fouettant l'air et les mouches par la même occasion. Elle était nerveuse. Pourquoi ? Parce qu'elle était à découvert et qu'elle détestait cette sensation. C'est pourquoi elle aimait tant les forêts, les arbres, les rochers. Et puis, les Plaines, cela lui rappellait trop de choses..Non, elle ne devait pas y penser. Oublier.
Pendant qu'elle essayait de chasser les mouches, en vain, elle s'était rapprochée du jeune homme, qu'elle n'avait pas aperçu.
Un coup de vent fit frissoner les feuilles de l'arbre qui n'était qu'à quelques mètres de Sauvage. Cela la fit lever la tête. Elle qui cherchait de l'ombre, un arbre, c'était parfait pour faire une petite sieste.
Alors qu'elle s'approchait, elle aperçu quelque chose sous l'arbre. Elle ne mit qu'un quart de seconde pour savoir ce que c'était : Un humain. Ces choses qu'elle haïssait plus que tout..
Elle plaqua les oreilles et recula de plusieurs pas, précipitemment. Tellement précipitemment qu'elle trébucha sur une pierre, et faillit tomber. Elle se remit debout de justesse mais sentit une douleur vive à son postérieur. Elle n'en laissa rien paraitre, préoccupée par l'humain, qui n'avait pas bouger pendant tout ce temps.

Le jeune homme entendit donc un bruit, c'est pourquoi ill chercha à l'indentifier avant de faire quoi que ce soit. Le Daniel d'avant se serait brusquement levé et retourné, mais celui de ce jour la savait qu'il valait mieux réfléchir avant d'agir. C'est pourquoi il ne fonça pas tête baissée mais tourna doucement la tête, mettant son beau visage aux yeux bleu cernés à découvert pour la jument et aussi.. Sa peine inconsidérée, qui semblait s'étendre à jamais.. Il repéra assez vite les oreilles de l'animal.. Parfait. Elle avait vraiment l'air ravi de le voir. Mais il garda la même expression, d'une étrange neutralitée et d'une beautée mélancolique.. Le temps était parfait. Pas un nuage à l'horizon, bien qu'il fasse un peu frais.. A vrai dire, il s'en fichait un peu. Il recula un peu, pour permettre à la jument qui ne voulait apparament pas l'approcher d'aller à l'ombre.. Il avait le soleil dans le dos, maintenant, mais qu'importait ? Il voulait juste être tranquille.

" Je ne te veux pas de mal.. "

Ca lui avait échapé. Il avait dit ça d'une voix douce, très basse, mais il était certain que la jument l'avait entendu.. Peut-être pas compris mais entendu.. Tout comme il était sûr qu'elle savait qu'il ne s'interessait pas vraiment à elle.. Il avait d'autre chats à fouetter et son passé occupait une bien trop grande place dans son coeur.. Il pensa alors à cacher son doigt coupé, même en présence d'un cheval, cela valait mieux.. C'était donc ce qu'il fit. Et son regard se reposa sur la jument.

Sauvage ne recula pas quand le jeune homme parla, elle ne bougea pas non plus quand il se recula, elle ne fit rien. Vous devez vous dire qu'elle est morte de peur ou qu'elle est méfiante. Eh non, faut pas se fier aux apparences. La jument souffrait de son postérieur et c'est pourquoi elle ne bougeait pas. Mais elle était tout à fait capable de se battre ou de fuir, si cela était nécessaire, faut pas croire non plus !
La jument fixait l'humain de ses yeux sombres, dénués de sensibilité. Elle crut apercevoir à un moment que, ce qui servait de "sabot à plusieurs doigts" aux hommes, était différent de son autre "sabot".
Elle n'y prêta aucune attention, sur le coup. Jusqu'à temps que l'homme, dont les cheveux couleur sable brillaient à la lueur du soleil, qui d'ailleurs empêchait Sauvage de bien voir son "adversaire", murmure quelques mots, bien connu de tout cheval qui se respecte : "je ne te veux pas de mal" ou "calme-toi, je ne suis pas méchant".
Même si Sauvage ne comprenait pas le sens de ces paroles, elle les reconnaissait, et savait que quiconque disait cela n'était pas très honnête. La plupart du temps, dès que ces mots étaient prononcés, si le cheval s'approchait, il ne repartait pas libre. C'est à cette pensée que Sauvage se demanda si c'était en disant ces mots qu'il avait perdu ce doigt. Peut-être n'avait-il pas retenu la leçon ?
La douleur de son postérieur tira violement Sauvage de ses pensées. Surprise, la jument releva brusquement sa tête, et une lueur de douleur passa dans ses yeux..

Daniel, ne connaissant rien au chevaux et ne l'ayant pas vu tomber, se désinteressa tout de suite de la jument, préférant s'occuper de ses problèmes- il en avait bien trop pour s'occuper de ceux des autres, après tout. Baillant, il se mit à fixer, l'arbre, pour avoir quelque chose à regarder. Il ne voulait pas regarder la jument de peur qu'elle prenne ça pour un affront et qu'elle l'attaque. Tout ce qu'il voulait, c'était de la tranquilité. Pour l'instant, il en avait une.. Il se surpris à penser qu'il était quelque part assez content que les trois demoiselles ne fûmes pas ici.. C'est vrai qu'elle étaient sacrément bruyante.. Il se demanda vaguement si toutes les filles étaient comme ça. Mais cette pensée furtive fut vite remplacée par celle de ses meurtres.. Son obsession. Il ne cessait de se ressacer les images des corps.. Il se posa même une question, certes un peu étrange : le cheval savait-il par un quelconque hasard ? Tentant de se rassurer en se disant que ceci était fort peu probable, il ferma les yeux arès avoir vérifié que personne ne le cherchait pour l'enfermer. Il tenait bien trop à la liberté.

Ayant vu qu'il n'y avait personne, il posa librement ses deux mains au sol. Il se dit aussi qu'il était vraiment idiot : il avait gardé la bague ! Le sacrifice de son doigt était donc tout à fait inutile.. Les yeux férmés, donc, il semblait somnoler. En réalité, il était prêt à se redresser au moindre bruit suspect, à courir si jamais il entendait quelqu'un parler.. Il soupira. Pourquoi donc sa vie était-elle devenue un tel enfer ? C'était désormais à la limite du vivable..

Dans la vie, personne ne sait tout sur tout, ni même tout sur un seul sujet, d'ailleurs. Sauvage connaissait peut être plus de choses sur les humains et leur vie que d'autres personnes, et surement bien moins que d'autres encore, mais cette situation, elle l'avait déjà connu.
Loin, très loin dans son passé, elle avait connu cette situation des dizaines de fois. Des hommes qui laissaient les chevaux tranquilles, des hommes qui n'avaient pas peur, qui n'attaquaient pas. Des Indiens.
Mais, Sauvage avait beau regarder l'humain qui se tenait à quelques mètres d'elle, elle ne reconnaissait pas l'Indien normal, l'Indien quelle avait connu. Oui, elle en était sûre, cet homme n'était pas un Indien. Il ne ressemblait pourtant pas plus à un Cowboy.
C'est surement pour ça qu'elle ne bougeait pas. Alors qu'elle se demandait si une 3eme race d'humain pouvait exister, elle se rappela qu'elle était entrain de tomber dans le panneau. Ne jamais se fier aux apparences. Peut-être était-il un Cowboy, mais différent des autres ? Peut-être voulait-il l'attirer dans un piège ? Ou peut-être qu'il se fiche d'elle comme d'un brin d'herbe ?
En tout cas, la jument releva légèrement ses oreilles et se risqua à reculer, malgrès sa douleur.
Elle se désinterressa bien vite de l'humain, elle aussi. Elle ne cherchait qu'à être tranquille, elle aussi. Ils ne le savaient pas, mais ils se ressemblaient beaucoup, au fond..

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